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Ya no estoy aquí, le film mexicain à voir absolument sur Netflix

Sorti le 27 mai dernier sur Netflix, Ya no estoy aquí (en français, Je ne suis plus là), du réalisateur Fernando Frías de la Parra, connait un véritable succès. L'œuvre a été tournée au cœur des quartiers défavorisés de Monterrey, dans le nord du pays, et raconte l'histoire d'Ulises, un adolescent obligé de fuir le Mexique pour se rendre aux Etats-Unis, afin de protéger sa vie et celle de sa famille. Un film qui dépeint la dure réalité de la vie dans ces zones souvent invisibles et qui divise les avis des spectateurs mexicains.


Image issue du film Ya no estoy aquí ©D.R.
Image issue du film Ya no estoy aquí ©D.R.


L'histoire d'un adolescent qui fuit le pays


Ya no estoy aquí invite le spectateur à plonger tout droit au cœur des quartiers défavorisés de Monterrey, dans l'état de Nuevo León. L'histoire se situe en 2011 et raconte celle d'un adolescent, Ulises, issu de ces quartiers et chef d'une pandilla (sorte de gang) nommée Los Terkos.

Avec leur style excentrique et qui leur est propre, les jeunes de la bande passent leurs journées à traîner et évoluent au travers de la culture de la Kolombia regia, un mélange de danse et musique de cumbia rebajada (ralentie), populaire dans ces quartiers.

Mêlé malgré lui à des histoires de règlement de compte, Ulises se voit obligé de quitter le pays et part pour une odyssée jusqu'aux Etats-Unis, où il tentera de (sur)vivre et où son adaptation sera mise à rude épreuve.




Tournage dans les zones les plus défavorisées


Le film a été tourné, en grande partie, directement dans les colonias (quartiers) les plus pauvres de Monterrey. Egalement les plus dangereux, où se perpétuent la violence, les règlements de compte et où personne ne s'aventure. Y introduire une caméra pour en sortir des images relève de l'exceptionnel. Un acte ambitieux de Fernando Frías de la Parra - le réalisateur - d'ailleurs salué par son confrère le plus connu et reconnu au Mexique, Guillermo del Toro.


Ya no estoy aquí montre donc un visage du Mexique, et plus particulièrement de Monterrey, que l'on n'a pas l'habitude de voir, pourtant réel, loin de l'image que la ville dégage - ou veut dégager. Pourtant, géographiquement parlant, ces deux "mondes" qui jamais ne se mélangent dans la réalité sont très proches. Ces zones défavorisées (le Cerro de la Campaña, la Independencia...) sont à proximité du centre-ville et presque voisines avec le municipio de San Pedro Garza García, où vivent les populations aux revenus économiques les plus élevés du pays et même d'Amérique latine.



Deux mondes, deux réactions


Le film qui dénonce une certaine fracture sociale a évidemment suscité des réactions très opposées parmi les spectateurs dans le pays, et surtout à Monterrey.

D'un côté, il y a ceux qui peuvent s'identifier au personnage central, ou qui du moins reconnaissent le milieu dans lequel il évolue, notamment grâce aux musiques et danses de Kolombia qui illustrent le film.

D'un autre, il y a ceux qui s'offusquent à l'idée de montrer au grand jour cette réalité, habituellement cachée, ignorée, invisible et surtout dépréciée de la ville. Ou bien ceux qui la découvrent, au point même parfois de la remettre en question, pensant qu'elle est exagérée.


Affiche du film Ya no estoy aquí ©D.R.
Affiche du film Ya no estoy aquí ©D.R.


Un apprentissage culturel fort


L'œuvre permet de découvrir tout un pan culturel du Mexique trop souvent ignoré. D'abord, il nous immerge au milieu de cet univers de la Kolombia. Ce style de musique et danse de cumbia rebajada (ralentie) est né au cœur de ces quartiers, à Monterrey même. Il a surtout été popularisé par un artiste, Celso Piña, dont la renommée n'est plus à prouver.

Tout au long du film, Ulises mène la danse et donne au spectateur un ample aperçu de cet univers singulier, tant par son look, la musique qui l'accompagne du début à la fin ou les longs plans de démonstration de danse.


Les personnages du films s'expriment en argot. Leur manière de parler, les mots utilisés et leur accent est propre à ces quartiers et différent de l'espagnol que l'on a l'habitude d'entendre au Mexique. Le film est une porte ouverte pour découvrir davantage d'expressions et enrichir son vocabulaire d'argot mexicain.


Enfin, l'œuvre offre une vision de la vie de ces quartiers et témoigne de la dureté qu'elle représente. Là où chacun tente de survivre, où la pauvreté est très présente, où la violence fait rage et où il est toujours difficile voire impossible de mener une vie "tranquille".




Ya no estoy aquí disponible sur Netflix France


Ya no estoy aquí, réalisé par le mexicain Fernando Frías de la Parra, a été plusieurs fois distingué dans le monde du cinéma : prix du meilleur acteur au Festival international du film du Caire décerné à Juan Daniel Garcia Treviño dans le rôle de Ulises ; prix du public et prix du meilleur long-métrage au Festival international du film de Morelia.

Le film sur environ 1h50 et est sorti en octobre 2019 et le 27 mai dernier sur Netflix, où il fait un carton. Il est disponible sur Netflix France en version sous-titrée.





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As-tu déjà entendu parlé de ce film ? Cela t'a donné envie de le voir ou peut-être l'as-tu déjà vu ? Qu'en penses-tu ? Partages-moi ton avis !



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L'AUTEUR

Enchantée, Mélinda.

Journaliste de profession, à 25 ans, j'ai tout plaqué en France pour traverser l'Atlantique et m'installer dans un pays qui ne cesse de me passionner : le Mexique.

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